Qu’est-ce-que le jeûne thérapeutique ?
Assainir le corps, en mettant en pause le système digestif, telle est la vocation du jeûne. Les atouts de cette pratique font consensus aujourd’hui parmi les adeptes, de plus en plus nombreux. De quelle manière le jeûne thérapeutique agit-il sur la santé ? Comment est-il encadré en France ? Quelles précautions faut-il prendre ? Explications dans cet article par le réseau Jeûne & Bien-être, spécialiste de l’accompagnement des jeûneurs.
Le jeûne : quelques notions pour fixer les idées
Le jeûne consiste à arrêter volontairement de manger pendant un temps donné. Durant cette période, les aliments solides ou liquides sont retirés. L’eau est admise sauf en cas de jeûne sec. La plupart des centres pratiquent le jeûne modifié, qui s’inspire de la méthode Buchinger. Celui-ci intègre un apport calorique très réduit, basé sur la consommation de bouillons de légumes, de jus de légumes et de fruits, et éventuellement de potages légers et de tisanes.
Si vous ne devez retenir qu’une seule information, c’est bien celle-ci : en mettant la digestion au repos, le jeûne permet au corps de se nettoyer en profondeur. Au cours de ce processus, l’organisme puise dans ses réserves de sucres, puis de graisses et de protéines afin de dégager l’énergie nécessaire pour assurer son fonctionnement vital. Face à la restriction alimentaire, son métabolisme s’adapte. De cette façon, il assainit les cellules du corps, leur redonne une jeunesse ainsi qu’à ses organes clés, comme le foie et les reins. L’action est puissante et ce d’autant plus que la durée est longue. Pour activer ce mécanisme, il n’est pas impératif de choisir un régime long ; jeûner 24h représente déjà une alternative intéressante pour la santé.
Les types de jeûne se distinguent surtout par leur durée, de quelques heures, comme le jeûne intermittent qui dure 16 heures, à plusieurs jours. Jeûne & Bien-être offre des séjours de sept jours maximum, considérant qu’au-delà, la vitalité vient à manquer.
Le jeûne thérapeutique : une source de bien-être
Le jeûne thérapeutique se définit comme tel, car il exerce une action sur la santé, en lien avec une problématique médicale précise. Cette appellation officielle est utilisée à l’étranger dans un cadre médicalisé, comme en Allemagne où des structures spécialisées réalisent une surveillance médicale sur place. Une certaine ambiguïté demeure aujourd’hui sur le vocable utilisé ; en France, les centres ne sont pas autorisés à communiquer sur le caractère thérapeutique de leur offre même si leurs séjours ont une utilité dans ce domaine. Ils peuvent en revanche encadrer des séjours de jeûne de bien-être et accueillir des jeûneurs via une approche personnalisée. Pour cela, ils mobilisent des professionnels formés, et avant tout des naturopathes qui suivent chaque participant. Un référent médical peut être présent sur site ou joignable à distance, si besoin, comme le propose Jeûne & Bien-être.
Les définitions de jeûne thérapeutique ou de bien-être s’effacent peu à peu lorsque l’on évoque les bénéfices, largement reconnus aujourd’hui ; citons par exemple le regain d’énergie rapide, la diminution de certains troubles et un meilleur état général et durable si la personne cultive ensuite une hygiène de vie saine.
Un tel régime induit des effets positifs sur les maladies métaboliques. La tension artérielle se normalise, tout comme la glycémie. Il prévient l’apparition de facteurs de risques conduisant aux pathologies cardiovasculaires comme l’hypercholestérolémie. Il possède également des vertus anti-inflammatoires, ce qui s’avère utile pour lutter contre les affections comme l’arthrite, la polyarthrite ou les maladies digestives. Les douleurs articulaires diminuent tout comme les problèmes de peau. Le nettoyage profond qu’il favorise est idéal pour chasser les graisses, le sucre et d’autres substances toxiques en excès grâce au processus d’autophagie.
Sur le plan psychique, les avantages se ressentent aussi par une amélioration de l’humeur, une meilleure concentration et une plus grande stabilité émotionnelle. Le stage de jeûne se vit souvent comme un défi personnel, à l’origine d’un nouveau rapport à soi et à son bien-être global. Il n’est pas rare que les jeûneurs connaissent des déclics importants, transformateurs de leur existence. Par exemple, certains pourront prendre conscience d’une relation malsaine entretenue avec leur hygiène de vie ou de comportements addictifs qu’ils souhaiteront soigner ensuite.
Depuis ces dernières années, les études scientifiques se sont multipliées, mettant en avant les bienfaits du jeûne sur la santé, quelle que soit la formule, courte ou longue. Toutefois, les études à grande échelle font défaut aujourd’hui, ce qui ouvrirait pourtant la perspective d’une plus grande reconnaissance de la méthode auprès de la médecine conventionnelle.
Y a-t-il des risques lors de la privation alimentaire ?
Ne plus se nourrir pendant plusieurs jours demande un effort à votre corps ; il est nécessaire donc de valider en amont deux prérequis clés, à savoir d’être en bonne santé et de disposer d’une vitalité suffisante. En cas de doute, il est conseillé de consulter un médecin et un naturopathe qui évaluera votre niveau de vitalité.
Ayez en tête ces contre-indications absolues : grossesse, allaitement, anorexie mentale, dénutrition extrême, maigreur extrême, athérosclérose cérébrale avancée, hyperthyroïdie décompensée, insuffisance rénale ou hépatique sévères.
Les contre-indications relatives nécessitant une surveillance médicale lors du jeûne thérapeutique sont les suivantes : diabète insulinodépendant, dépendances (drogues, alcool), psychoses, décollement de rétine, ulcères importants de l’estomac ou du duodénum, affections coronariennes avancées, cancers et scléroses en plaques à un stade avancé, épuisement important, pathologies avec médications lourdes.
La restriction alimentaire exerce des effets sur le corps ; c’est aussi pour cette raison que le naturopathe, présent tout au long de la cure, effectue un accompagnement quotidien de chaque curiste. Il peut être amené à lui expliquer les réactions physiologiques ressenties et possède différents outils et remèdes pour que le jeûne se déroule en toute sérénité.
Si une période de restriction de sept jours est trop longue, il est tout à fait possible de s’orienter vers une formule moins exigeante ou plus douce, comme le fasting. En consultation préalable, le naturopathe saura vous conseiller l’option qui vous convient. D’une manière générale, il est recommandé de tester des périodes courtes avant de s’inscrire à un séjour de 7 jours.
Quelques témoignages recueillis au sein de notre réseau, qui a déjà encadré près de 3 500 stagiaires :
« Premier séjour pour moi et première pause loin de mon quotidien et des miens. Si c’était à refaire, je n’hésiterais pas, je fonce ! J’ai passé une semaine encadrée par de belles personnes. La bienveillance… C’est tellement rare de nos jours. Et puis le groupe, des belles rencontres, des échanges intéressants et propices à la réflexion, ce que j’étais venue chercher. Je suis repartie du gîte les batteries rechargées, avec un peu plus de connaissances sur mon corps, l’alimentation et l’envie de revenir. » (Jennifer)
« Nous avons particulièrement apprécié le lieu idyllique, l’accompagnement très professionnel et rassurant ainsi que les activités yoga et rando très stimulantes pour garder la forme. La bienveillance des naturopathes est le maître mot, le tout dans une ambiance détendue et amicale. Nous n’avions plus qu’à nous laisser porter. »(Martine et Pascal)
Vous souhaitez vous documenter sur le jeûne thérapeutique ? Nous vous conseillons ces deux sources d’informations de grande qualité.
-Le film : le jeûne, une nouvelle thérapie ? Thierry Lestrade et Sylvie Gilman
–Le livre, L’art de jeûner, de Françoise Wilhelmi de Toledo, Edition Jouvence
Pour approfondir vos connaissances, visitez notre blog qui s’intéresse à l’immense richesse de la médecine naturelle !