Quelles relations entre problèmes intestinaux et fatigue ?
Vous vous sentez fatigué ? Vous ne parvenez pas à en identifier l’origine ? Cet état revêt un sens et traduit un déséquilibre évident. Considérez-le comme une invitation à prendre en main votre santé. Il n’y a aucune fatalité ; Il est possible d’agir. La santé des intestins est souvent négligée ; or, elle constitue bel et bien une voie sérieuse à explorer. Explications dans ce nouvel article sur les interactions entre problèmes intestinaux et fatigue, avec en prime des suggestions pour y faire face.
Soigner sa digestion pour conserver l’énergie du corps
Vous avez sans doute déjà ressenti une baisse d’énergie après un repas, allant parfois jusqu’au besoin irrésistible de dormir. Rien d’étonnant à cela : la digestion coûte énormément à l’organisme et encore plus lorsque l’alimentation est consistante ou trop grasse. Le corps est alors mobilisé à 100 % pour transformer tous les nutriments en vue de leur passage dans le sang. Cette fatigue digestive, lorsqu’elle s’installe et perdure, mérite de s’y attarder pour en comprendre les raisons et la traiter. Problèmes intestinaux et fatigue sont intimement liés ; s’y intéresser, c’est se donner la chance de retrouver de la vitalité.
Les intolérances alimentaires : une piste possible de fatigue
Sans que vous n’en ayez obligatoirement conscience, certains aliments ne vous conviennent peut-être pas ou plus. Votre corps peine donc à les assimiler, ce qui alourdit considérablement la digestion et peut occasionner des troubles. Nous faisons allusion ici à deux sources d’intolérances de plus en plus fréquentes, le lait de vache et le gluten.
Le lait de vache
Le premier contient du lactose, que l’organisme est beaucoup moins apte à digérer à l’âge adulte par manque de l’enzyme, censée assurer la digestion du lactose (la lactase). Les symptômes sont plus ou moins sévères selon le degré d’intolérance, mais il est certain que si vous vous nourrissez de ce type de laitages tous les jours, vous vous intoxiquez avec une substance indésirable. De plus, le lactose est réputé pour induire une perméabilité intestinale, à l’origine de maladies graves à long terme. Et, la fatigue s’installe irrémédiablement.
Vous suspectez cette sensibilité en vous ? Testez l’éviction du lait de vache pendant 3 mois et remplacez-le par du lait de brebis ou de chèvre (sans lactose) ; observez les résultats.
Le gluten
L’analyse des interactions entre problèmes intestinaux et fatigue ne peut faire l’impasse du gluten, une protéine présente dans le blé, responsable d’intolérances alimentaires de plus en plus courantes. Elle est particulièrement indigeste, nocive pour les entérocytes et occasionne une perméabilité intestinale comme citée précédemment avec le lait. Les signes s’expriment au départ par divers maux digestifs et une fatigue inexpliquée et permanente. Il n’est pas toujours évident de repérer que le gluten est incriminé, mais en cas de doutes, comme pour le lait de vache, supprimez-le de votre assiette et analysez vos réactions. Si vous vous sentez mieux, c’est que le gluten n’est probablement plus souhaitable pour vous ; vous pouvez ensuite vous supplémenter pendant trois mois en glutamine pour réparer votre intestin. Pour la suite, il est conseillé de suivre un régime sans gluten pour préserver votre santé.
Attention aux mauvaises associations alimentaires au cours du repas
Les naturopathes accordent beaucoup d’importance aux associations alimentaires qui correspondent à de bonnes pratiques visant à optimiser la digestion. Pour comprendre cela, rappelons que chaque groupe d’aliments sollicite ses propres enzymes et suit des étapes spécifiques. Si vous réalisez de mauvaises combinaisons, vous cumulez différentes réactions chimiques et pouvez potentiellement engendrer des problèmes intestinaux et de la fatigue. Le processus digestif de certaines familles est entravé : par exemple, les fruits se digèrent rapidement et peuvent se retrouver bloqués lorsqu’ils sont ingérés après les amidons qui ont besoin de plus de temps. Ils restent alors en attente et fermentent ce qui peut occasionner des gaz, ballonnements et maux d’estomac.
À terme, ces mauvaises associations épuisent les capacités digestives et d’une manière générale l’ensemble du corps. En optant pour des combinaisons adaptées, vous économisez votre énergie. Et vous serez en bien meilleure forme dans les heures suivant le repas. L’une des associations à éviter concerne les protéines fortes (viande, poissons et œufs) et les féculents (pain, pâtes, riz…). Il est recommandé de manger l’un ou l’autre plutôt avec des légumes.
Un foie affaibli : une explication de la perte de vitalité
Évoquer le lien entre problèmes intestinaux et fatigue, c’est s’arrêter un instant sur le foie qui joue un rôle clé dans le traitement et l’assimilation des nutriments. Il représente également un grand filtre des déchets endogènes et exogènes et assure la production de bile nécessaire à la gestion des corps gras. Sa bonne santé n’est pas toujours garantie et à partir de la quarantaine, les premiers signes de faiblesse apparaissent : en cause, la piètre qualité de l’alimentation, le stress chronique ou encore les contrariétés. Il finit par être submergé et ne remplit plus ses missions de façon optimale. Les symptômes ne sont pas toujours reconnus comme étant reliés au foie, mais en général, le manque d’élan interpelle, notamment au réveil. À cet état, sont associés des troubles digestifs, à l’image des nausées ou d’une difficulté à digérer les repas trop gras.
Il est bien sûr possible de retrouver un bien-être, en commençant par une cure de détox de plusieurs semaines pour assainir le foie de l’ensemble des surcharges accumulées. Ensuite, un mode de vie sain contribuera à le préserver, dont la consommation en routine d’aliments détoxifiants pour optimiser son fonctionnement. Cet organe est le seul en capacité de se régénérer intégralement ; il n’est donc jamais trop tard pour s’en préoccuper.
Problèmes intestinaux et fatigue : la dysbiose souvent en cause
Les personnes qui se plaignent d’être épuisées peuvent contenir une flore intestinale abîmée. Dans ce cas de figure, les bactéries pathogènes ont pris le dessus sur les bactéries « amies », censées nous protéger : on parle alors de dysbiose. La muqueuse intestinale peut être endommagée, ce qui conduit à la pénétration de toxines et d’autres substances non digérées dans le sang. Le système immunitaire se met en alerte, ce qui affecte tout l’équilibre de l’organisme. La baisse d’énergie n’est plus très loin.
L’enjeu consiste à réparer la flore, et ensuite à en prendre soin, ce qui passe en priorité par une bonne hygiène nutritionnelle. Le microbiote aime la nourriture fraîche et vivante, les légumes et fruits pour leur richesse en fibres, les protéines de qualité (ce qui exclut donc la viande rouge), mais souffre de l’alimentation moderne, de moins en moins digeste, inflammatoire, trop sucrée, grasse et de mauvaise qualité en raison de l’abondance de préparations industrielles. Les médicaments, notamment les antibiotiques, sont également nocifs ; en cas de prise régulière et prolongée, il est conseillé de réaliser des cures de probiotiques qui réensemencent avec des bonnes bactéries.
Les résultats d’une étude américaine
Une équipe de l’université Cornell s’est intéressée à la relation entre problèmes intestinaux et fatigue. En incluant des personnes souffrant de fatigue chronique dans un protocole d’étude sur le microbiote, ils ont cherché à déceler d’éventuelles spécificités de celui-ci. Il a été aussi comparé à un groupe témoins de personnes sans affection particulière.
Les résultats ont révélé une moindre richesse bactérienne, et un développement plus prononcé de germes connus pour leur action pro-inflammatoire. Des analyses de sang complémentaires soutiennent cette thèse par la présence de marqueurs de l’inflammation dont la protéine C réactive.
Cette découverte ouvre des perspectives de guérison pour ces patients via le rééquilibrage prioritaire de leur flore.
L’intestin irritable : une maladie fréquente à l’origine d’une fatigue chronique
La colopathie fonctionnelle ou syndrome de l’intestin irritable, se caractérise par des maux digestifs chroniques. Les manifestations sont de différents ordres : diarrhées, et constipations en alternance, ballonnements, gaz, douleurs aiguës… Les patients le savent, ces signes se déclarent souvent après l’ingestion d’aliments et peuvent nuire véritablement à la qualité de vie. Et la maladie, compte tenu de son intensité, impacte l’équilibre global du corps et génère notamment un épuisement lorsqu’elle n’est pas soignée ou stabilisée.
Les maux sont souvent banalisés, ce qui ne rend pas toujours évident le diagnostic de colopathie fonctionnelle. Les malades souffrent parfois d’errance médicale avant de comprendre la cause de leur problématique. Cette maladie n’est pas la conséquence d’un dysfonctionnement du tube digestif ; elle est causée par des facteurs externes, en premier lieu le mode de vie. Afin de la juguler, les actions portent en priorité sur les habitudes alimentaires et la composition optimale du repas afin de simplifier la digestion. Une meilleure régulation du stress et des émotions sera également recherchée compte tenu du lien entre anxiété et intestin irritable.
L’activité physique constitue le troisième pilier autour duquel votre vie doit idéalement s’articuler pour réduire l’inflammation intestinale. Vous le savez, l’exercice est un allié à tous points de vue, et s’avère efficace pour soutenir le bien-être digestif. Il détend le système nerveux, favorise le péristaltisme (et donc le transit), contribue à évacuer les toxines. Des activités simples comme la marche, la natation, la gymnastique, les pilates sont à privilégier. Il n’est pas nécessaire de chercher à se dépasser par des sports extrêmes ou trop intenses ; l’important est de pratiquer de façon continue et modérée. Soulignons d’ailleurs que l’activité physique (sans excès) contribue au bon équilibre du microbiote, ce qui crée un effet vertueux sur la réduction du processus inflammatoire.
Vous en savez désormais plus sur le lien entre problèmes intestinaux et fatigue ; sans surprise, l’alimentation est un levier d’intervention essentiel pour réduire l’un et l’autre de ces désagréments. Mais d’autres approches existent, dont certaines très puissantes comme le jeûne. Vous souhaitez en apprendre plus sur cette technique ? Parcourez la rubrique dédiée de notre blog