Jeûner 7 jours : 5 idées reçues

Jeûner 7 jours : 5 idées reçues

Pour les adeptes, cela ne fait pas débat, jeûner 7 jours comporte un intérêt pour la santé ; mais, les bienfaits ne sont pas acquis tant au niveau de la communauté scientifique que de la population générale. Les études à grande échelle sont peu répandues, les questionnements demeurent, l’expérience intrigue, de quoi entretenir un certain nombre de préjugés… Vous souhaitez ouvrir votre esprit et aller au-devant de cette pratique ? Dans cet article, le réseau Jeûne & Bien-être vous livre un regard positif et rassurant en chassant quelques idées reçues.

1/ Le jeûne est dangereux.

S’abstenir de manger n’est pas un acte anodin et il est tout à fait légitime de s’inquiéter des conséquences. Dans les faits, lorsque le jeûne est bien encadré, il ne comporte aucun danger. Au contraire, il exerce une action bénéfique sur la santé, ce que ressentent les pratiquants très rapidement après leur cure, voire à moyen et long terme. En revanche, avant de jeûner 7 jours, un certain nombre de conditions doivent être réunies pour sécuriser la démarche, la première étant d’être en bonne santé et de disposer d’une vitalité suffisante. Les centres spécialisés transmettent en général un questionnaire préalable afin de vérifier que la personne ne présente pas de contre-indications médicales.

Ensuite, comme c’est le cas au sein de Jeûne & bien-être, chaque stage est encadré par une équipe de professionnels formés spécifiquement à cet accompagnement. Le jeûneur fait l’objet d’un suivi personnalisé quotidien par un naturopathe qui fait le point avec lui et contrôle certains paramètres comme la tension artérielle, le niveau de fatigue, la qualité du sommeil… Si besoin, selon l’état de vitalité de la personne, le programme nutritionnel est adapté. « Chaque centre applique les mêmes règles d’encadrement et d’organisation des séjours, inscrites dans notre charte ; l’engagement de notre réseau est strict sur ces points. », souligne Evelyne Picco, infirmière d’état, naturopathe et responsable des procédures au sein de Jeûne & Bien-être. La priorité consiste bel et bien à garantir la sécurité des participants.

À noter : le jeûne à domicile n’est pas comparable à celui vécu dans un lieu dédié ; sauf s’il est accompagné à distance, le jeûneur est seul et assume alors la pleine responsabilité de son initiative.

2/ Ne pas manger n’est pas naturel.

Nous mangeons trois fois par jour, voire plus tant l’abondance dans laquelle nous vivons nous y encourage. Nous sommes donc mal à l’aise avec l’idée de jeûner 7 jours car elle va à l’encontre de notre culture. Et pourtant, le jeûne est inscrit dans notre héritage biologique ; nous avons, en effet, oublié que nos ancêtres pouvaient ne pas se nourrir pendant plusieurs fois par jour, ou une seule fois par jour. Tout dépendait du succès de leur chasse et leur cueillette et ils s’accommodaient d’un tel régime. Nous sommes tout à fait aptes à suivre leur exemple, car nous portons en nous cette capacité.

3/ Ne pas s’alimenter pendant plusieurs jours fragilise l’organisme.

Jeûner 7 jours nous met à l’épreuve et le propos n’est pas de sous-estimer l’effort et la volonté qu’elle demande. Il est certain que l’entrée dans le jeûne et les deux, trois jours suivants peuvent être difficiles à vivre, surtout si c’est la première fois. Mais le jeûneur est souvent surpris de découvrir sa capacité et sa résistance ; contrairement aux croyances de départ, son corps le soutient et sait le faire parfaitement, car il possède des trésors d’adaptation. En l’absence d’alimentation, des mécanismes internes se mettent en marche naturellement afin de produire l’énergie nécessaire au fonctionnement corporel. Pour cela, les réserves de sucres, de lipides et de protéines sont sollicitées. À partir du 4e jour, en général, le pratiquant ressent un mieux-être grâce à la production de cétones qui représentent un puissant carburant. Et après plusieurs jours, il renoue avec un véritable bien-être.

L’intérêt d’une telle démarche réside dans le nettoyage profond du corps, ce qui lui permet de récupérer de la force. Vous l’avez compris, le jeûne n’a pas vocation à affaiblir ; au contraire, il redonne une vitalité qui perdure dans le temps si la personne cultive ensuite une routine de vie saine.

4/ Jeûner 7 jours entraîne une fonte musculaire.

Il est facile d’imaginer que lors d’un jeûne long, le corps perd de la masse musculaire. Et cela est en partie juste : les premiers jours, il puise dans ses ressources en protéines, présentes notamment dans les muscles. La transformation des protéines en glucose pour dégager de l’énergie fait partie des mécanismes évoqués plus haut. Mais ce processus ne dure pas, car le corps économise ses protéines musculaires ; il recourt en effet à d’autres sources, et principalement les graisses. De plus, les cures intègrent deux à trois heures de marche en pleine nature, un moyen efficace de freiner la fonte des muscles. Au global, les pertes sont limitées, ce qui a été confirmé par les travaux de la clinique Allemande Buchinger. Et elles sont rapidement récupérées en reprenant une alimentation normale.

5/ L’appétit est décuplé après plusieurs jours d’abstinence alimentaire.

Vous avez dû remarquer que lorsque vous sautez un repas, vous avez plus envie de manger, ce qui parfois se concrétise par des excès regrettables. Mais que se passe-t-il après avoir fait l’effort de jeûner 7 jours ? Comment l’organisme se comporte lors de la reprise alimentaire ? Une réponse unique ne serait pas pertinente : chacun réagit en fonction de sa physiologie. En général, lors de la rupture du jeûne, contrairement à ce que l’on peut projeter, l’envie de se « jeter » sur la nourriture ne se ressent pas ou peu. Le corps n’est pas prêt pour cela ; il a besoin de temps pour retrouver son fonctionnement normal. Vous allez donc rapidement atteindre la satiété lors des premiers repas. Par la suite, au fur et à mesure, vous allez reprendre vos habitudes sans que cette expérience n’ait provoqué de conséquences néfastes. C’est d’ailleurs l’inverse qui pourrait se produire, via une meilleure régulation de votre appétit. A ce propos, les études ont montré que la ghréline, hormone de la faim, a tendance à s’atténuer chez les pratiquants réguliers du jeûne.

Cet article a suscité un intérêt ? Pour aller plus loin, sans pour autant d’emblée jeûner 7 jours, vous pouvez vous documenter sur d’autres options plus légères, comme le fasting ou le jeûne de 24 heures. Même de courte durée, ces formules sont régénérantes pour l’organisme ; elles vous encourageront à poursuivre. Prêt à relever le défi ?

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