Durée idéale d’un jeûne | Ce qu’il faut savoir
Le jeûne conquiert un public de plus en plus large, mais il pose encore des questions, car il attire autant qu’il intrigue. En tant que spécialiste de l’accompagnement des jeûneurs, nous nous attachons à y répondre par des publications régulières. Dans cet article, nous nous intéressons à la durée idéale d’un jeûne, l’occasion de vous livrer un regard tout en nuances pour vous permettre d’appréhender cette aventure sereinement.
Quelques notions de base sur le jeûne
Avant d’aborder la question de la durée idéale d’un jeûne, revenons un instant sur quelques fondamentaux : il faut savoir qu’en l’absence de nourriture, le corps sait trouver les ressources afin d’assurer son fonctionnement vital. Pour cela, il se sert de ses réserves en glucides, en lipides et en protéines. Par ailleurs, le système digestif est mis au repos, ce qui place l’organisme dans les meilleures conditions pour se nettoyer. Le but du jeûne est bel et bien de détoxifier le corps et de le régénérer en profondeur, un processus qui s’enclenche dès le 1er jour et qui s’intensifie ensuite. Plus il se prolonge, plus il sera puissant. À son issue, les jeûneurs ressentent notamment une vitalité nouvelle, une clarté d’esprit, plus de légèreté (ils ont perdu quelques kilos même si ce n’est pas l’objectif premier). Ils en conserveront les bénéfices dans le temps à condition bien-sûr d’entretenir une hygiène de vie saine. Une telle aventure n’est jamais neutre dans la vie du jeûneur ; s’il va à la rencontre de cette technique, c’est qu’en général germe en lui l’idée de reconsidérer son style de vie, notamment sur le plan alimentaire, pour aller vers plus de santé et moins de maladies.
Durée idéale d’un jeûne : une notion à nuancer
Il y a autant d’expériences que de personnes et de physiologie ; aussi, définir une durée de référence ne serait pas juste même s’il est évident que l’organisme a par définition des limites qui sont communes à l’être humain. Nous ne sommes pas tous égaux dans la façon de vivre cette aventure, qui dépend de l’énergie vitale disponible, du niveau de toxémie du corps et des capacités d’élimination. D’une manière générale, mieux vaut y aller par étapes quand on n’y a jamais été confronté, en commençant par des jeûnes intermittents ou fasting (de 16 heures) et en augmentant la durée à 24 heures, puis à deux jours, trois jours, etc. De cette façon, le corps s’habitue petit à petit à l’absence de nourriture et développe des mécanismes d’adaptation. Cela permet également d’observer comment l’organisme réagit avant d’envisager des périodes plus longues.
Quelle que soit l’option que vous choisissez, il est essentiel de se préparer en amont en modifiant ses habitudes alimentaires selon un ordre particulier, le but étant de s’alléger progressivement pour ne manger plus que des fruits et légumes la veille de la cure. La durée de cette préparation est égale à celle du jeûne, autrement dit 7 jours pour un séjour d’une semaine, telle que proposée dans de nombreux centres en France. Plus vous êtes préparé, plus vous limitez les effets secondaires potentiels. Les jeûneurs bien conditionnés sont souvent étonnés de bien vivre leur premier séjour, constatant de faibles perturbations physiologiques.
En général, les pratiquants réguliers vivent de plus en plus facilement leur jeûne quand ils renouvellent cette expérience ; ils ont développé une plus grande adaptativité (et leur corps est peut-être aussi de plus en plus en santé), ce qui leur permet d’augmenter la durée de leur cure. Mais au-delà de 7 jours, il est conseillé de demander un avis à un naturopathe spécialisé, sachant que la condition est bien évidemment d’être en forme et en bonne santé.
Quelles adaptations selon les différents types de jeûne ?
Le jeûne sec
Cette formule est de loin la plus exigeante, excluant tout liquide. Elle est donc dangereuse en raison de l’inconvénient majeur de la déshydratation. Il n’y a pas de durée idéale pour ce jeûne, car il est fortement déconseillé. Et si des personnes passent outre le risque, elles doivent être impérativement encadrées.
Le jeûne hydrique
Il consiste à ne boire que de l’eau tout du long. Il est conseillé de choisir une eau la plus pure possible (de source ou filtrée) afin de ne pas ajouter de polluants au corps, qui cherche à se débarrasser de son stock d’impuretés. Ces apports hydriques soutiennent le processus d’élimination et peuvent atteindre trois litres d’eau par jour.
S’agissant de la durée idéale du jeûne, elle dépend encore une fois de chaque personne et de son niveau d’expérience. L’hydratation étant assurée, l’organisme peut être privé d’aliments sans se mettre en danger. À partir du 3e jour, la détoxification devient plus profonde donc il est conseillé d’atteindre ce palier et d’aller un peu au-delà selon les possibilités ; si le jeûneur est en bonne santé et suivi, il pourra atteindre 7 jours, voire plus s’il a l’habitude de s’adonner à cette technique. Notre réseau Jeûne & Bien-être est strict sur ce sujet et ne propose pas de séjours de plus de 7 jours et il est demandé aux clients de s’engager à ne pas dépasser cette durée. De plus, il est toujours préférable d’être encadré par des naturopathes qui effectuent un suivi tous les jours, comme c’est le cas au sein des centres de notreréseau.
Le jeûne Buchinger
Contrairement aux méthodes précédentes, cette option intègre des liquides faiblement nutritifs. Tisanes, bouillons de légumes, jus de légumes, jus de fruits frais, potages légers sont tolérés dans le concept Buchinger, qui s’inscrit dans la philosophie des cliniques Buchinger réputées mondialement, et dédiées au jeûne thérapeutique. Cette cure est très répandue en France et se prolonge en général sur 7 jours, une durée idéale de jeûne pour impacter le corps sans affaiblir ses résistances. Les primo-jeûneurs commenceront par 5 jours tandis que les plus expérimentés atteindront sans difficulté une dizaine de jours.
Les jeûneurs boivent de l’eau et des tisanes à volonté dans la journée et les autres boissons le matin, le midi ou le soir. Ces dernières apportent du sucre et des minéraux, pour d’une part apporter un peu d’énergie et d’autre part reminéraliser l’organisme et absorber les déchets acides libérés grâce à l’action alcalinisante des végétaux.
Cet article a attisé votre curiosité ? Si vous souhaitez en savoir plus sur les bienfaits du jeûne, rendez-vous dans la rubrique dédiée de notre blog.
Notre conseil de lecture :
L’art de jeûner, Françoise Wilhelmi de Toledo, Jouvence Editions