Oxygénation du cerveau : pourquoi et comment l’entretenir ?
Respirer nous maintient en vie, l’oxygène nous est essentiel. Chacune de nos cellules s’en nourrit et lorsqu’il vient à manquer, tout notre équilibre vacille. Saviez-vous que le cerveau représente l’un des organes les plus consommateurs ? Jeûne et bien-être vous explique dans cet article les mécanismes à l’œuvre dans l’oxygénation du cerveau et vous livre quelques clés pour en prendre soin.
L’importance d’oxygéner les tissus cérébraux
Lorsque vous respirez, l’oxygène se fixe sur l’hémoglobine présente dans les globules rouges du sang. Celui-ci a vocation à irriguer l’ensemble du corps. L’oxygène nourrit les cellules et participe au travail des mitochondries. Celles-ci sont essentielles, car elles représentent des centrales énergétiques qui transforment les nutriments issus de la digestion en énergie utilisable pour assurer le fonctionnement des cellules.
Si cet article s’intéresse au cerveau, c’est parce que celui-ci représente l’organe maître. Il contrôle bon nombre de nos fonctions afin de garantir notre équilibre vital. Et pour cela, il lui faut bénéficier d’une grande quantité d’oxygène afin de produire de l’énergie pour remplir ses missions. 20 % environ de la quantité globale présente dans l’organisme lui est dédiée.
Pour être très concret, en préservant votre respiration et votre circulation sanguine, vous garantissez une bonne oxygénation du cerveau.
Des risques plus ou moins graves
L’hypoxie se déclare lorsque l’oxygène présent dans le sang est insuffisant. Cette situation peut se produire lorsqu’il vient à manquer dans l’air comme en altitude élevée, en cas d’anomalie respiratoire ou de défaut de transport d’oxygène par le sang. Les conséquences peuvent être très lourdes, voire vitales, puisque lorsque le cerveau ou le cœur ne sont plus alimentés (lors d’un AVC ou d’une crise cardiaque par ex.), la personne peut décéder très vite.
Les troubles ne sont pas toujours aussi sévères ; cela dépend à l’évidence de la cause. Un mal de montagne léger conduit à des maux de tête, des vertiges ou une perte d’appétit.
Des examens sanguins ciblés permettent de repérer d’éventuelles anomalies comme l’anémie en contrôlant le taux d’hémoglobine, de ferritine ou de vitamine B12, laquelle contribue à la production des globules rouges.
Zoom sur l’impact du port des masques chirurgicaux
Sans tomber dans l’hypoxie, nous avons tous plus ou moins ressenti une gêne lors de l’utilisation prolongée du masque. La respiration courte qu’elle induit n’est pas sans conséquences. En ne pouvant pas respirer comme nous en aurions besoin, l’oxygénation du cerveau, et globalement celle du corps, n’est pas optimale. Le phénomène peut passer inaperçu et pourtant la capacité du sang à transporter l’oxygène est altérée. D’où l’importance d’en prendre conscience pour retirer son masque dès que cela est possible et de procéder à des exercices de respiration profonde. Dans un contexte épidémique non révolu, où le masque est encore utilisé, prenez le réflexe de marcher à l’extérieur, quitte à envisager des lieux de vacances au grand air.
3 leviers pour favoriser l’oxygénation du cerveau
1 – L’alimentation bénéfique à la santé cérébrale
Au-delà d’une alimentation saine et équilibrée, introduisez des aliments riches en flavonoïdes, protecteurs de la circulation sanguine. Ils sont présents dans le chocolat, le thé, la pomme, le raisin ou le sarrasin. Le vin rouge en contient également, mais il sera consommé avec modération.
Les oméga 3 sont reconnus pour fluidifier le sang ; sans nécessairement recourir à des compléments alimentaires, vous pouvez consommer deux à trois fois par semaine des poissons gras (thon, maquereaux, sardines…) et de bonnes huiles végétales (colza, cameline,etc.). Non seulement, vous améliorez la santé cardiovasculaire, mais vous prévenez également l’inflammation de votre corps. Attention, en cas de prise d’anticoagulants, ils ne sont pas recommandés.
Votre plante alliée
Le ginkgo biloba est réputé pour favoriser l’oxygénation du cerveau. Il protège également l’ensemble des cellules nerveuses du vieillissement et d’éventuelles maladies dégénératives.
Vous pouvez consommer ce remède sous forme de comprimés, de gélules, de teinture-mère ou de feuilles séchées pour des tisanes. Comme pour les oméga 3, il n’est pas compatible avec les anticoagulants.
2 – La respiration
Pensez à bien respirer, par des inspirations et expirations profondes. De cette manière, vous acheminez l’oxygène dans les zones les plus stratégiques des poumons, où se trouve la majeure partie de la circulation sanguine. Respirez plutôt par le nez, lequel sollicite davantage le diaphragme, ce qui permet de transporter une plus grande quantité de ce gaz dans le sang.
Suggestion de Jeûne et Bien-être :
Prenez l’habitude de respirer en conscience 5 minutes par jour. Pour cela, faites une pause et fermez les yeux. Accompagnez votre souffle lors de chaque inspiration et expiration. Portez votre attention sur les sensations ressenties lorsque l’air parcourt votre corps, depuis vos narines jusqu’en bas de votre colonne vertébrale et inversement.
Vous pouvez aussi vous ouvrir à l’expérience de la méditation qui repose sur une respiration consciente. Cette technique favorise une meilleure santé du cerveau, comme le prouvent les études. Les bénéfices sont par ailleurs augmentés, car le corps se détend profondément, relâchant ainsi les tensions nerveuses. Si cette approche est une découverte pour vous, ne vous fixez pas de défis trop ambitieux. Débutez avec des sessions de méditation courtes de quelques minutes pour évoluer ensuite vers des séances plus longues d’au moins 30 minutes.
3 – La pratique du sport
L’exercice physique contribue à la bonne santé du cerveau ; le mouvement agit en effet à deux niveaux : il accroît d’une part le débit cardiaque et donc le flux sanguin et d’autre part la fréquence respiratoire, et donc les niveaux d’oxygène dans le sang.
Si exercer une activité physique prolongée s’avère complexe pour vous, il est toujours possible de trouver des solutions pour contourner le problème, comme des séances de marche rapide de quelques minutes. Toute occasion de se déplacer, pour se rendre à votre travail ou faire des courses, peut être mise à profit de cet exercice simple. Descendez à la station avant votre arrêt habituel pour marcher 10 minutes avant de commencer votre journée. Enfin, retenez que l’exercice à l’extérieur est préférable afin de profiter aussi des effets puissants de la lumière.
Pour finir, en cherchant à améliorer votre hygiène de vie au global, vous renforcez votre vitalité et le fonctionnement de vos organes, votre cerveau bien sûr, mais également tous les autres systèmes qui lui sont reliés. Un cercle vertueux se crée petit à petit. Retenez les trois fondamentaux à privilégier, si chers aux naturopathes : l’alimentation, l’exercice physique et la psycho-relaxation.
Vous souhaitez en apprendre davantage ? Visitez notre blog dédié à la santé au naturel.
Pour approfondir, notre conseil de lecture :
La nutrition du cerveau, Max Lugavere, Thierry Souccar Editions