Jeûne hydrique : quel danger ?
Le jeûne hydrique est l’une des formules possibles de jeûne. C’est une pratique exigeante ; c’est pourquoi toute personne qui désire s’y engager doit disposer au préalable d’informations essentielles. Dans cet article, nous répondons à quelques questions clés : le jeûne hydrique est-il sans danger ? Quels sont les effets indésirables ? Quels sont les bons comportements à adopter ? Notre objectif : lever vos réticences éventuelles et vous familiariser à une technique de santé puissante tout en faisant de vous un futur jeûneur éclairé.
Le jeûne hydrique est-il sans danger ?
Le jeûne est une pratique radicale, c’est indéniable. Ne plus manger du jour au lendemain est loin d’être neutre et encore plus dans nos sociétés d’abondance alimentaire. Dans cet article, nous sommes focalisés sur le jeûne hydrique, une formule relativement stricte puisque seule l’eau est tolérée pendant toute la cure. N’en font pas partie les bouillons et jus de légumes comme le propose la méthode Buchinger très répandue. Retenez que l’organisme peut fonctionner sans aliments sans se mettre en danger tant que son hydratation est assurée. L’eau a l’avantage de contribuer au nettoyage du corps et l’évacuation du stock des déchets.
Notre réseau accompagne des jeûneurs depuis de longues années et peut témoigner qu’un tel jeûne, lorsqu’il est encadré, ne présente pas de risques. Il est en revanche essentiel de respecter une durée raisonnable pour ne pas épuiser les forces de l’organisme et entraîner des carences éventuelles. Elle dépend des capacités de chacun, mais si la personne est en bonne santé, elle pourra jeûner pendant 7 jours, et même un peu plus si elle est habituée. Les jeûnes hydriques de notre réseau ne dépassent pas une semaine et nos clients s’engagent à ne pas le prolonger au-delà.
Le jeûne hydrique rime avec danger quand il n’est pas réalisé correctement et/ou que la personne est faible, fatiguée ou en mauvaise santé. D’où l’importance de consulter un professionnel préalablement, médecin, nutritionniste ou naturopathe, pour être conseillé. Les personnes âgées, les malades chroniques, les femmes enceintes ou allaitantes sont d’emblée exclus. Dans notre réseau, tout stagiaire remplit un questionnaire à l’inscription et est rappelé ensuite par un professionnel du siège pour valider la faisabilité de son séjour. En cas de doutes, la responsable des procédures est également consultée.
Si vous expérimentez l’aventure pour la première fois, il est vivement recommandé de rejoindre un centre spécialisé plutôt que de rester seul à domicile. Le chez-soi est adapté aux profils aguerris, qui sont familiers de cette technique et connaissent bien le fonctionnement de leur corps. Ils ont aussi la possibilité d’être suivis à distance s’ils le souhaitent par un naturopathe, comme le propose Jeûne & Coaching, une branche du réseau Jeûne & Bien-être.
Quels sont les effets secondaires d’un jeûne strictement limité à de l’eau ?
Toute pratique de jeûne détoxifie le corps en profondeur, ce qui entraîne des réactions plus ou moins intenses. Elles dépendent du stock de toxines à éliminer et de la vitalité des organes chargés de les évacuer, en particulier le foie et les reins. Plus ces derniers sont en santé, plus ils seront en capacité d’absorber le relargage des toxines et moins le corps accusera le coup. Les jeûneurs la connaissent bien : la crise curative représente la principale réaction. Maux de tête, nausées, fatigue, insomnies, douleurs articulaires, éruption de boutons, transpiration forte, sont autant de signes qui témoignent que l’organisme se nettoie et évacue. Le processus est 100 % naturel et ne dure que quelques jours.… Une telle réaction du jeûne hydrique est sans danger. Et en cas de symptômes inquiétants, il est de toutes façons immédiatement stoppé.
Les résultats d’une étude américaine
Une étude californienne[1] s’est intéressée aux effets indésirables du jeûne hydrique et à la phase de reprise alimentaire qui s’en est suivi. À partir de plus de 700 dossiers de personnes ayant jeûné dans une clinique entre 2006 et 2011, les chercheurs ont montré que 70 % des patients ont ressenti des effets secondaires légers, c’est-à-dire sans impact sur leur activité quotidienne, ou alors de façon très mineure. La part restante a été empêchée dans sa vie quotidienne habituelle, nécessitant une hospitalisation ou un arrêt de courte durée. 1 seul cas a fait l’objet d’une complication grave
Les gênes les plus fréquentes ont été les suivantes : fatigue, nausées, insomnie, maux de tête, dyspepsie, douleurs dorsales. Elles se sont avérées globalement de faible intensité.
Il faut savoir que cette étude ne s’est pas limitée à des jeûnes hydriques courts. Dans 40 % des cas, les patients l’ont suivi plus de 8 jours, une période à partir de laquelle la question du jeûne hydrique et de son danger potentiel devient plus sensible.
Comment se préparer pour vivre un stage de jeûne serein ?
Préparer son corps est la meilleure façon de s’éviter les désagréments de la détoxification naturelle. La phase en amont dite de descente alimentaire consiste à modifier son régime alimentaire selon un ordre particulier dans le but de s’alléger progressivement pour ne manger plus que des fruits et légumes la veille. Tous les excitants, la viande, les produits laitiers et le sucre seront les premiers aliments à supprimer.
Plus vous préparez votre jeûne sérieusement, plus vous entrez dans votre cure dans les meilleures conditions et limitez ainsi les réactions fortes et brutales. La durée de cette préparation est identique à celle du jeûne ; elle dure une semaine dans le cas d’un jeûne de 7 jours.
La préparation psychique est tout aussi importante, et demande de ralentir le rythme et de réduire les sources de stress. Au quotidien, nous stimulons beaucoup trop notre mental, ce qui nous fatigue insidieusement. En relâchant le système nerveux, nous redonnons au corps une énergie précieuse qui sera mise à contribution de l’incroyable travail d’élimination.
Pour finir, les chercheurs de l’étude citée plus haut ont conclu que le jeûne hydrique est sans danger, à condition qu’il soit encadré et qu’il ne dure que quelques jours. Nous partageons cette même vision. Si vous êtes en bonne santé, oubliez un instant vos craintes (somme toute légitimes) pour prendre un peu de recul pour interroger votre état intérieur : pourquoi m’intéresser à cette technique maintenant ? Suis-je prêt à m’y engager pleinement ? Qu’ai-je envie d’en retirer ? Ces questionnements vous permettront de préciser vos motivations et de ressentir l’appel ou pas d’une expérience, ô combien exceptionnelle !
Pour vous documenter sur les bienfaits du jeûne, partez à la découverte de la rubrique dédiée de notre blog.
[1] Is fasting safe? A chart review of adverse events during medically supervised, water-only fasting, BMC Complementary and Alternative Medicine, 2018